En ce mois d’Octobre Rose, qui symbolise la lutte contre le cancer du sein, quoi de mieux que de parler des femmes dans le domaine des travaux publics.
Pour débuter ces propos voici quelques images de l’image de la femme sur un chantier dans les années 60. Images capturées lors d’un reportage sur Gisèle Picaud, une ingénieur reconnue dans le bâtiment parisien des années folles.
Le constat était assez violent à cette époque là. Et malgré une répartition très inégale, la vision sur les femmes dans le BTP a nettement évolué. La présence d’une femme sur un chantier surprend encore mais nettement moins qu’à l’époque.
Quelle est la répartition hommes/femmes aujourd’hui ?
Elles ne représentent peut-être que 8% de la profession (12% dans le bâtiment) mais ne généralisons pas à dire que les travaux publics sont un secteur d’hommes.
L’évolution est donc très positive d’année en année, cependant il reste important de préciser que beaucoup de ces femmes restent cantonnées aux tâches de bureau et nous les voyons très peu sur les chantiers. En effet, plus 50% des femmes dans le TP sont dans des métiers administratifs contre 2% dans des métiers de productions affirmait le CCCA-BTP*.
Bien que les femmes occupent des postes plutôt sédentaires, cela tend à évoluer puisque la CAPEB** recensent de plus en plus de femmes ingénieurs du bâtiment.
De plus, il semble important de préciser que plus d’une entreprise sur deux est dirigée ou co-dirigée par une femme selon la FFB***.
*CCCA-BTP : le Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics
**CAPEB : Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment
***FFB : Fédération Française du Bâtiment
Les clichés persistent-ils ?
On a trop entendu dire que les femmes dans le bâtiment étaient “trop fragile”, “trop féminine”, que c’était “trop pénible” avec des charges “trop lourdes” à porter. Sans oublier le côté sexiste comme il a été démontré dans le reportage cité plus haut.
Ces dires ont, à un moment donné, été véridiques puisque la pénibilité et les charges lourdes n’étaient pas adaptées à la gente féminine cependant il convient de dire aujourd’hui que c’est le cas pour peu de métiers.
Vers un métier de plus en plus adapté
En pleine mutation le secteur du bâtiment ou des travaux publics a énormément évolué ces dernières années surtout sur l’aspect pénibilité et contrainte physique.
La mécanisation des tâches, le référencement des poids, l’adaptation des dispositifs de manutention ont transformé la plupart des postes.
Pauline Bertrand, chef de secteur en travaux publics du Groupe Colas
Les conditions deviennent donc plus favorable à la féminisation du secteur et donnent de réelles opportunités professionnelles.
Anne-Solenne nous confirme que :
Des techniques apparaissent pour rendre les métiers sur chantier moins physiques mais que cela n’a pas été mise en place pour la féminisation du métier mais simplement pour rendre le métier moins éprouvant à tous.
Il en convient donc de dire qu’une femme a tout à fait sa place dans le secteur des travaux publics et du bâtiment.
Les femmes et les hommes ont une approche différente du métier, un relationnel et un mode de communication différents. Cela engendre donc une diversité, qui est un véritable atout pour une équipe. Bien sur il reste préférable d’embaucher une personne pour ses compétences, sa motivation et son appétence au secteur.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics sont d’ailleurs en manque de ressources. Que ce soit en production, en étude ou dans l’administratif le marché du BTP est favorable aux candidat(e)s. De plus, il semble que ce niveau d’employabilité reste stable.